C’est à quel moment du culte que je peux demander pardon à Dieu ?

« C’est à quel moment du culte que je peux demander pardon à Dieu ? ».

Elle lève sa frimousse de 10 ans vers moi. Avec d’autres enfants, nous sommes en train de préparer un culte en famille. Ils sont répartis en groupes qui réfléchissent aux différents moments du culte (eh oui, chaque prière a un sens différent).

Sa question me surprend, parce que cette prière-là, « Demander et recevoir pardon », je ne l’avais pas prévue. Un peu pour raccourcir le culte, mais aussi, pour contourner le sujet épineux du péché.

« Tu as envie de demander pardon ? ». Ma question suscite chez elle un regard étonné et un peu peiné par mon manque de finesse. « Bien sûr ! » me répond-elle en haussant les épaules, avant de retourner dans son groupe pour choisir des sujets pour la prière de louange (« Dire merci à Dieu »). Je la regarde et du peu que je sais d’elle, si quelqu’un devait demander pardon à l’autre, la balle serait plutôt dans le camp de la vie.

Pourtant, d’instinct, elle a senti que le culte, ce moment que Dieu nous offre, c’est aussi un temps privilégié pour se dévoiler, pour se délivrer d’un fardeau. Ensemble, les enfants décident de prévoir pendant le culte un panier pour que chacun puisse déposer quelque chose qui lui pèse.

« En effet, même si notre cœur nous condamne, nous savons que Dieu est plus grand que notre cœur et qu’il connaît tout. » Première Epître de Jean, 3,20

— Ariane Baehni, pasteure suffragante à Vallorbe