«Réfléchissons ensemble à un chemin de réconciliation avec la nature…»

Par Alain Cauderay, Coordinateur du GRES

Les membres du GRES (Groupe de Réflexion Ecologie et Spiritualité) ont animé un stand au Festival de la Terre 2015. Mais qu’est-ce donc que le GRES ? Quel est ce nouveau venu au sein de Cèdres Formation ? Et qu’est-il allé faire au Festival de la Terre ?

Lors de la saison 2013-2014, Le Club Cèdres s’est penché sur la thématique de l’écologie vue sous l’angle de la spiritualité, en s’appuyant sur des penseurs et des experts connus pour être pertinents dans ce domaine. Face à la menace que fait peser notre manière de vivre, de produire, de consommer, sur les écosystèmes et le climat de notre planète, – menace qui pèse plus particulièrement encore sur les populations les plus pauvres -, ces spécialistes nous ont dit que les nombreuses solutions techniques proposées (écogestes, lois vertes, produits bio, développement durable, modèles de transition, contraintes légales, etc.) n’étaient, à leur avis, pas suffisantes. Il est nécessaire aussi que l’humain évolue dans la relation qu’il entretient aujourd’hui avec son environnement. Ce défi ne sera pleinement relevé que si l’être humain transforme le « regard » qu’il porte sur la nature, sur la planète, sur lui-même et ses semblables, en prenant acte de la dimension spirituelle qui les habite.

De cette réflexion et prise de conscience est né en automne 2014 un groupe réunissant quelques personnes, le Groupe de Réflexion sur l’Ecologie et la Spiritualité (GRES). Il s’est donné pour objectif de passer de la réflexion aux actes. Une opportunité s’est présentée, celle de participer au Festival de la Terre, dont le thème soulignait justement cet aspect : « L’Age du faire »…

Le stand se voulait une plateforme de discussion et d’échange avec le public sur le thème « écologie et spiritualité ». Pour cela, il s’agissait de trouver le moyen d’entrer en contact avec les gens. Deux outils ont été utilisés. Un cadeau offert sous la forme d’une feuille de papier roulée contenant une citation courte d’un penseur, d’un philosophe, d’un écrivain ou d’un théologien, provenant d’un peu toutes les cultures. Cette citation permettait d’aller à la rencontre des passant-e-s pour les interpeller, les faire réagir et susciter un dialogue. Un autre moyen fut également utilisé, celui d’un jeu, à savoir une Noce-à-Thomas représentant cinq fléaux à combattre : la pollution, l’accaparement, la déforestation, la surconsommation et le défaitisme. En outre, les visiteur-se-s étaient invité-e-s à écrire une pensée personnelle qu’ils pouvaient accrocher, tel un oiseau ou une feuille, sur les branches d’un grand « arbre de vie » dessiné sur le fond du stand. Enfin, une brochure expliquant notre perspective et contenant un florilège de textes d’auteurs leur était offerte.

Ce fut une expérience intéressante et enrichissante, qui eut beaucoup de succès. Les temps morts ont été fort rares, les dialogues et les échanges souvent profonds. Il est particulièrement réjouissant de constater que beaucoup de gens sont convaincus que la société ne peut se contenter d’envisager des mesures matérielles pour lutter contre le défi représenté par les dérèglements climatiques et écologiques, mais qu’elle doit aussi passer par une transformation du regard porté sur la planète. C’est vrai que nous prêchions peut-être des convaincus… Mais certains propos revenaient comme un leitmotiv : nous devons cesser de nous croire extérieurs à notre environnement et au monde créé ; nous devons arrêter de considérer la nature et toute la planète comme une réserve dans laquelle nous pouvons puiser indéfiniment pour satisfaire notre besoin de surconsommation et notre cupidité.

Nous faisons partie de ce monde au même titre que tout ce qui s’y trouve. Il est donc essentiel que notre relation avec lui soit faite de respect et de la reconnaissance de sa dimension « sacrée », vu qu’il nous est donné, et par là, nous dépasse.

GRES

Nous avons le plaisir d’informer ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de passer nous voir que nous serons également présents à la Journée d’Eglise le samedi 5 septembre prochain, à proximité de la Cathédrale de Lausanne.